38. C'est fini (Sebastien)
Sans même me laisser le temps de comprendre, il fit un arc de cercle et m'envoya valser à l'opposer. Retombant lourdement sur le sol, je me relevai péniblement lorsque un violent uppercut me fit reculer de deux pas, suivit d'un magistral coup de pied à la poitrine qui m'envoya voler encore quelques mètres plus loin, me couchant sur le dos.
"Merde, pensais-je. Comment Kevin et Gaëtan on pu tenir face à un tel monstre?"
Me remettant avec difficulté debout, je me pencha pour vomir du sang.
" C'est pas bon ça..."
Mais Mammon ne me laissa pas le loisir de penser à d'autres choses. Déjà, il était sur moi, bras levé pour me donner un nouveau coup. J'eus tout juste le temps d'ériger un mur de flamme entre lui et moi pour me protéger. Protection éphémère.
Réagissant rapidement, il le traversa, ses deux pieds en avant venant percuter avec douleur mon ventre, et me faisant reculer, plier en deux, d'une dizaine de pas.
- Aucune technique, aucune résistance. Ce n'est même pas marrant de vous battre. Je vais abréger vos souffrance.
- Comme si tes conneries m'intéressaient! répliquais-je.
Ni une, ni deux, un cercle de flamme l'entoura. Puis une deuxième vint appuyer le premier. Puis un troisième. J'y mettais toute mon énergie. Pourvu que cela le retienne!
Puis, je me mis à courir en direction de Gaëtan. Les coups du vieux m'avaient éloignés de mon ami de vingt mètres environ, et leur violence faisait que je me traînais plus que je ne courais. Mais je finis tout de même par y parvenir. Saisissant le katan planté dans le sol, je fis un volte-face, juste à temps pour voir Mammon surgir à une vitesse fulgurante hors des flammes et foncer sur moi.
Son poing s'écrasa sur mon nez. Puis, prenant appuie sur une jambe, il fit un tour sur lui même pour m'envoyer son pied directement sur le côté droit du visage.
Là encore, je me retrouva au sol. Mais cette fois pour la dernière fois. Sonné, avec les membres complètement engourdis, me relever tenait du miracle. Je le savais, il le savait. Il avait gagné.
- C'est fini, dit-il triomphant"